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JUIN l593. 435
pour la treufve : dont il fust mis par les Seize sur le rolle des politiques.
Ce jour, le duc de Maienne vinst loger à l'hostel de Nœsle, mal content des bruits de Paris qui donnoient la couronne à son frere le duc de Nemours, ou à son neveu le duc de Guise, sans autrement parler de lui non plus que d'un o en chiffre. Dit qu'il eust voulu qu'il n'i eust eu autre royauté qui lui eust empesché la teste ; et que tous ces beaux rois là ne se pourroient faire qu'il n'en fust le premier refusant. Toutefois qu'il pensoit bien qu'ils le seroient trestous autant les uns que les autres. Lesquelles paroles dites ce jour furent raportées aux prédicateurs et aux Seize, qui en firent fort mal leur proufit.
Le mecredi 23 juin, veuille de la Saint-Jean, fust «olennizée la petite Feste-Dieu, qui venoit au lendemain. Ce qui ne se remarque, à ce qu'on dit, avoir jamais esté fait.
Ce jour, les prédicateurs exhortèrent le peuple de prier Dieu pour la delivrance de la ville de Dreux, fort pressée.
Le Roy escrivit ce jour à Paris pour la seconde fois à M. Benoist et Moraines, à ce qu'ils eussent à le venir trouver pour son instruction.
Ce jour, Rosni Borderel, un des Seize demeurant prés Sainte-Croix, dit à une nommée madame Mallet (qui se plaingnoit de ce qu'on leur changeoit si souvent de prédicateurs en leur paroisse, et qu'on leur avoit baillé Lucain au lieu de Feu Ardant ) que M. Feu Ardast estoit empesché à une bonne affaire, aussi bonne ou meilleure que celle de prescher. « Comment, « lui dit ceste femme, meilleure ne pourroit-elle estre,
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